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BRUCCULERI Antonio

membre associé

Directeur(s) de thèse
Sujet de thèse

Formation

  • Fonctions et établissement actuel  

Maître-assistant titulaire (Histoire et cultures architecturales) à l’Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Val de Seine / octobre 2012.

Membre du comité de direction du laboratoire EVCAU depuis fin janvier 2017.

  • Titres universitaires français 

HDR en cours, bénéficiant d’un congé d’études et de recherche depuis le 1er mars 2016. Mémoire inédit en préparation : La construction du mythe de la Renaissance au XIXe siècle : Idées et représentations de l’architecture, Ecole Pratique des Hautes Etudes.

Doctorat en Histoire de l’architecture, thèse en co-tutelle France-Italie (Université Paris VIII, en co-tutelle avec l’Institut universitaire d’architecture de Venise-DSA, Dipartimento di Storia dell’Architettura).

Thèse dirigée par Jean-Louis Cohen et Donatella Calabi. Titre : « L’architecture classique en France et l’approche historique de Louis Hautecoeur : sources, méthodes et action publique », soutenue le 26 octobre 2002 à Pais.

  • Diplômes, qualifications, titres

Membre du laboratoire de recherche EVCAU (ENSA Paris-Val de Seine) (dir. André Del), depuis janvier 2014.

Membre de la CPR (de septembre 2014 à juillet 2015) et de la commission « Colloques, Conférences,  Expositions » (depuis mars 2015) de l’ENSA Paris-Val de Seine. 

Boursier en 2012 et en 2013 du Paul Mellon Centre (London) pour le projet de recherche en cours : The Ecole des Beaux-Arts and the training of British architects in London 1850-1950.   

 

Membre associé de l’EA 7347 Histara / Histoire de l’art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine, EPHE Paris (depuis l’année universitaire 2009-2010)

 

Reçu dans les listes du Conseil National des Universités (habilitations quadriennales 2004-2007 et 2008-2011), Corps : Maître de conférences, Sections : 18 et 22

Docteur de l’Université de Paris VIII (IFU) (discipline : Projet architectural et urbain (Histoire de l’architecture) ; mention de la thèse : très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité)

Dottore di ricerca en « Histoire de l’architecture et de l’urbanisme » (Dipartimento di Storia dell’Architettura, IUAV, Venise. Thèse en co-tutelle France-Italie, université pilote : Paris VIII, directeur : Jean-Louis Cohen ; co-directeur : Donatella Calabi, DSA, IUAV)

Diplôme de DEA, Le projet architectural et urbain (DEA Inter-Ecoles d’architecture – Paris-Belleville), obtenu le 25-06-1998.  Mémoire : Aux sources du projet historiographique de Louis Hautecœur : l’histoire de l’architecture entre rigueur scientifique et engagement, 1905-1943. Directeur de recherche : Jean-Louis Cohen. Mention : très bien.

laurea in architettura, obtenue avec note 110/110 à l’Istituto universitario di architettura di Venezia, DSA (Dipartimento di Storia dell’Architettura), le 27-07-1995. Thèse de diplôme : Architettura e cultura beaux-arts in Francia, 1919-1939. directeur de thèse : Giorgio Ciucci

maturità classica, obtenue avec note 60/60 au Liceo ginnasio di Stato “Scipione Maffei” à Verona, année scolaire 1985-86.

Engagements récents dans la vie scientifique

 

Membre du comité d’organisation de la première et de la deuxième édition des Rencontres de l’Association d’Histoire de l’Architecture, 4-6 mars 2016, Paris, INHA ; 23-24 mars 2017 Paris, INHA-Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Val de Seine.

 

Membre du Groupe « Manifestations scientifiques » de l’AHA (Association d’histoire de l’Architecture), depuis sa constitution en 2015.

 

Membre du comité scientifique du colloque : Relire Louis Hautecoeur, Rouen, ENSA de Normandie, 12 mai 2017.

 

Chercheur associé au projet de recherche quadriennal (2016-2019) : L’enseignement de l’architecture au XXe siècle.  Comité d’histoire du Ministère de la Culture, responsables scientifiques : Anne-Marie Chatelet (Ecole nationale supérieure d’architecture de Strasbourg), Marie-Jeanne Dumont (Ecole nationale supérieure d’architecture Paris-Belleville), Daniel Le Couédic (Université de Bretagne, Brest).

 

Membre du comité scientifique du colloque : La guida turistica come luogo d’incontro tra lessico e immagini dei Beni Culturali, Université de Pise et Institut français de Florence, 11-12 juin 2015.

 

Co-organisateur du séminaire international « L’architecture de la Renaissance au XIXe siècle », Paris (EPHE)-Bologne (Centro Studi sul Rinascimento), 2013-2014.

 

Professeur invité pour l’année universitaire 2012-13 à l’Università Ca’ Foscari (Dipartimento di Filosofia e Beni Culturali), Venezia.

 

Membre du National Support Group du quatrième congrès international de la Construction History Society (UK), Paris, 4-7 juillet 2012.

Membre du comité de lecture de la revue MDCCC 1800, depuis 2012 (Univ. Ca’ Foscari, Venise)

Thème de recherche

  • Intitulé

La construction du mythe de la Renaissance au XIXe siècle :

Idées et représentations de l’architecture entre les années 1760 et 1880

 

  • Présentation

Inscrit dans le cadre de l’axe de recherche « Modèles et temporalités » du Laboratoire EVCAU, notre projet de recherche majeur porte actuellement sur les relectures de la Renaissance italienne au XIXe siècle et tout spécialement sur les origines du mythe historiographique du Quattrocento toscan et florentin dans le domaine de l’architecture et des arts, tel qu’il se constitue et diffuse au-delà des frontières de la péninsule italienne, en particulier à travers le regard pionnier des voyageurs et des architectes français.

 

La construction d’un mythe suppose la mise en forme de récits qui véhiculent un ensemble de représentations idéalisées. Concernant le nouvel intérêt porté à l’architecture et aux arts de la Renaissance en Italie dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, nous ne pouvons pas pourtant séparer ces représentations, d’ordre imaginatif et littéraire, de représentations matérielles par lesquelles le mythe intègre le réel. Le cas de la définition et de la diffusion de l’idée de Florence comme berceau des relectures et des revivifications de l’Antiquité aux XIVe et  XVe siècles, permet de sonder de manière exemplaire cette ambivalence du mythe de la Renaissance au XIXe siècle entre imaginaire et réalité.

 

  • Enjeux méthodologiques

Nous soulignons tout d’abord l’importance d’établir des regards croisés. Il s’agit de faire interagir l’historiographie artistique et l’histoire de l’architecture et de la culture architecturale au XIXe siècle, mais aussi l’histoire des élites culturelles, socio-économiques et politiques à la même époque. Nous situons donc l’essor de l’historiographie dans un cadre plus large, prenant en compte les nombreuses figures de la Renaissance diffusées au XIXe siècle. L’attention au contexte politique de la Renaissance, le regard sur la production littéraire, l’éclairage sur les évolutions artistiques, l’analyse du langage néo-Renaissance dans l’architecture du XIXe siècle sont autant de facettes par lesquelles la recherche dans ce domaine a connu des développements séparés. Dépasser ces cloisonnements et privilégier l’analyse interdépendante des idées de la Renaissance qui, à la même époque, s’élaborent dans plusieurs champs du savoir, est le premier enjeu méthodologique de notre recherche.

Une deuxième démarche méthodologique s’enchaîne à première et concerne la prise en compte de transferts et croisements, appropriations et rejets qui, dans un cadre international, caractérisent les différents contextes nationaux à propos de l’appropriation de la Renaissance italienne. Loin de considérer comme un acquis la prédominance germanique dans cette appropriation, nous explorons l’apport essentiel de la culture des Lumières et du milieu français entre les dernières décennies du XVIIIe et le début du XIXe siècle.

Le troisième aspect méthodologique concerne le bornage chronologique de notre champ de recherche : tout en étant centrée sur les trois derniers quarts du XIXe, elle prend largement en compte la seconde moitié du XVIIIe siècle, non seulement à cause des changements de perspective qu’entraîne la construction de l’histoire de l’art en tant que domaine disciplinaire à part entière à partir des réflexions de Johann Joachim Winckelmann, mais également dans le cadre d’une évolution culturelle et politique plus importante.

 

 

  • Articulation du projet

C’est aux manières de connaître l’architecture de la Renaissance italienne, et plus spécialement florentine, que nous consacrons le premier volet de cette recherche. En lien avec la littérature de la seconde moitié du XVIIIe et par-delà les récits des voyageurs, l’intérêt porté à la Renaissance architecturale italienne, surtout toscane, durant le XIXe siècle, se distingue par une nouvelle approche de l’étude des bâtiments, qu’illustre de manière exemplaire le changement de perception de la ville de Florence par les descriptions de ses monuments et de ses trésors artistiques. Cette nouvelle approche de l’étude des bâtiments s’exprime d’abord par la place importante accordée au relevé et à la restitution des édifices, à la fois dans le prolongement et dans la discontinuité par rapport aux expériences menées entre XVIe et XVIIIe siècles (Pâris, Percier, Grandjean, Rohault de Fleury, Callet, Lesueur, Labrouste, Duban pour ne citer que les exemples majeurs).

Un deuxième moyen de connaissance s’impose progressivement à partir de la fin du XVIIIe siècle et fournit une base déterminante au processus de (re)découverte de l’architecture de la Renaissance italienne et de définition de ses racines et de son évolution. Il s’agit du dessin original d’architecture du Quattro et Cinquecento, dont le statut évolue au XIXe siècle, du pur objet de collection à l’outil d’étude et de compréhension des projets représentés. Encore une fois, le rôle de la Toscane s’avère essentiel, notamment à travers l’exploitation des collections des dessins d’architecture conservés au Cabinet des dessins et des estampes des Offices, mais aussi à la Bibliothèque municipale de Sienne (Letarouilly).

Les pratiques de la connaissance des bâtiments concernent aussi l’utilisation de moyens inédits, tels que la photographie. La découverte de la Renaissance architecturale italienne et notamment florentine est aussi à lire en parallèle avec l’essor, au début des années 1840, des techniques de reproduction photographique. La photographie est exploitée d’abord pour illustrer la ville par des vues d’ensemble, comme c’était le cas jusqu’alors des illustrations par la gravure. Elle deviendra ensuite un outil d’inventaire patrimonial. Le travail des photographes français présents en Italie dans les années 1850 et 1860 est un corpus à analyser de ce point de vue, en abordant des cas d’étude significatifs (Piot).

Le second volet de la recherche examine les reprises et les réinterprétations des formes architecturales ainsi que des valeurs que ces formes sont censées porter, depuis les années du Premier Empire et de la Restauration, jusqu’au seuil de la Troisième République, en France, mais aussi au-delà des frontières nationales grâce à la diffusion et à l’impact sur la longue durée des recueils de modèles (Percier & Fontaine, Grandjean & Famin, Letarouilly). Si cette dernière piste est surtout explorée afin de mesurer le rayonnement hors de France des modèles italiens, il est d’ailleurs question d’orienter le regard aussi sur l’essor, les caractères et l’évolution du style néo-Renaissance en France, là où ces recueils ont été conçus.

Dans le cadre des réalisations en France, nous nous intéressons d’abord à l’assimilation et réélaboration des références de l’architecture de la Renaissance italienne à partir de la fin du XVIIIe siècle et à la tendance à un plus fort attrait pour le corpus de la Renaissance française au fil du XIXe. La Renaissance italienne montre précocement son influence sur l’architecture bâtie au cours des années de la Restauration, jusqu’au seuil de la Monarchie de Juillet, notamment – mais pas seulement – dans le domaine des bâtiments publics, à l’échelle départementale et à travers une palette de programmes allant des hôtels de ville et de préfecture aux palais de justice, voire aux casernes. S’agit-il d’un mouvement univoque de relecture et d’actualisation de modèles de la Renaissance italienne ou la réinterprétation des formes s’attache-t-elle aussi, dès la Restauration, à la transplantation du vocabulaire italien au-delà des Alpes à partir du XVIe siècle ? À cette question nous essayons de répondre également en enquêtant sur une catégorie spécifique d’édifices privés. Il s’agit des demeures de banquiers, qui depuis la fin des années 1820 et jusqu’au milieu des années 1880, fournissent un témoignage singulier de l’attention portée à l’architecture de la Renaissance, italienne de même que française, et au système de valeurs qu’elle reflète et dans lequel les milieux de la Haute Banque cherchent à s’identifier dans cette période.

 

Objectifs

Dans une première phase la recherche aboutira à la rédaction du mémoire inédit à présenter au sein du dossier d’habilitation à diriger les recherches (automne 2017). Dans une seconde phase, ce manuscrit sera repris et finalisé en vue de la publication d’un ouvrage dont la parution est à prévoir à l’horizon 2019.

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